Des griffes sur la vitre
Nous sommes à Liège, en 1927. Par un bel près-midi de printemps, Aurélie Renier, rayonnante, flâne dans le parc d’Avroy en tenant à la main un ample sac joliment agrémenté de dentelle. C’est un de ses innombrables travaux manuels réalisés durant sa scolarité chez les Filles de la Croix. Elle y emporte l’épaisse tresse de ses longs cheveux qu’elle vient de faire couper.
Description
Elle est la plus jeune des cinq filles d’une famille bourgeoise plutôt conventionnelle qui, faute de fils, a décidé qu’Aurélie reprendrait la direction de l’imprimerie familiale. Mais les destins tout tracés ne vont pas sans méandres.
Bernadette Hendrix est née le 25 mai 1950 à Liège et est décédée le 28 janvier 2008. Des griffes sur la vitre est le premier ouvrage qu’elle ait désiré publier, peu de temps avant sa mort. Il ne s’agit pas d’un roman de débutante mais de l’oeuvre aboutie d’une auteure de facture classique, au style fluide qui, mine de rien, entraîne le lecteur dans les petites rues de Liège et dans les coins secrets que seuls connaissent les amoureux des vieux quartiers de cette ville tranquille.
Comme son père imprimeur classait avec soin les lettres dans la casse, Bernadette Hendrix collectionne sans lourdeur les jolis mots précis dans une fresque socio-familiale, solidement documentée, qui nous fait pénétrer l’intimité de familles provinciales dont la discrétion n’est pas exempte de passions souterraines.