Ariane François Demeester, née en Belgique, a vécu quarante quatre ans au Congo. Sculptrice sur bois, romancière, poète, conteuse, nouvelliste, elle écrit dans diverses revues littéraires et fait partie de différents jurys. Ses poèmes "Mots et sang des femmes" et "Chants pour la gouge" ont obtenu le prix Delaby-Mourmeaux et le prix Emma Martin.

Flamande par sa mère et par son père, conçue au Congo belge mais née à Courtrai, est la synthèse d’une époque révolue, quand la Belgique était une et possédait des colonies. Dans une autobiographie alerte, Le Temps des mangues vertes, l’auteur nous raconte sa vie d’enfant, éloignée à plusieurs reprises de ses parents qui effectuent des termes de trois ans au Congo.

Ariane passe son enfance et son adolescence entre les brumes du Nord, adoucies par la tendresse de sa tante Meeter et le pays des mangues vertes qui l’envoûte malgré l’extrême sévérité de son père, administrateur territorial. Les cinq enfants de la famille seront tour à tour élevés en Belgique et en Afrique, au gré des études, des vacances familiales, de la santé de chacun. Les Demeester passeront la seconde guerre mondiale de manière paisible au Congo et prendront la mesure de ce qui s’est passé en Europe en éprouvant la dureté de l’après-guerre à leur retour en Belgique. Ariane François-Demeester est décédée en mai 2012.

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