Prestidigi'Saveur
Vika est une jeune fille d’origine étrangère, slave, belle, blonde et polyglotte, qui, par le plus grand des hasards, rencontre Thomas dans un bar. Ils se revoient, une première fois dans la cuisine de « La Gloriette » pour un cours de cuisine, la seconde fois dans le même restaurant, côté « clients ».
Description
Ils font connaissance, petit à petit, et Vika se dévoile lentement, avec beaucoup de peur, de réticences, d’hésitations vis-à-vis de cet homme beau et charmant. La petite slave qui s’est laissé inviter n’est en effet pas du tout «l’oie blanche » que l’on pourrait imaginer au départ, alors qu’elle en donnait sciemment l’image, sans doute pour se protéger et par une peur rétrospective de son vécu.
Le lecteur découvre en effet qu’elle est biélorusse, journaliste et révolutionnaire dans son pays, ce qui lui a valu dix années d’incarcération ; par des relations qui sont intervenues, elle a pu quitter la prison et son pays d’origine ; nous découvrons tout cela dans ses monologues et surtout dans les courriers qu’elle adresse à sa grand-mère. Mais ces dix années laissent de grosses traces de méfiance et de recul par rapport aux autres ; Vika est très lucide : « les épreuves que j’ai traversées ont fait de moi quelqu’un de froidement indépendant. Est-ce normal de me sentir forte aujourd’hui au point de préférer rester à distance de tous ceux qui pourraient me rendre à nouveau vulnérable ? »
Les saveurs culinaires l’emportent cependant : tout le courrier que Vika adresse à sa grand-mère révèle les recettes originales et rares créées par Olivier et le repas avec son compagnon se termine sur une très belle note de fragilité acceptée : « Thomas m’avait fait passer une succulente soirée, il m’avait fait comprendre le sens de l’expression « redonner le goût de vivre. » Puis, il avait une touche de chocolat qui était restée au coin de ses lèvres ; pour ne pas perdre cette paillette de magie, et peut-être pour tout le reste aussi, je me suis approchée de lui, et je l’ai embrassé ».
Ah ! Quelle magie !