Plus tard, c'est toi qui portera le monde
Jusque là fillette heureuse dans son village, au sein d'une grande famille, Mukamugenzi (« Celle qui aimera les voyages »), âgée de 12 ans, doit prendre le chemin de la fuite en 1994, car la guerre est là, le génocide rwandais fait rage, et il faut éviter à tout prix de se faire massacrer.
Description
Durant d’interminables semaines, Mukamugenzi porte Consolée, sa petite sœur de deux ans sur son dos. Elle marche sur des routes jonchées de cadavres sans savoir quel sera son but, sans savoir s'il faut rentrer à la maison ou aller toujours plus loin, plus loin, à l'abri des tueurs, mais ils sont partout. Fauchée à son tour par deux balles, exsangue, elle se prépare à mourir et demande à son frère, présent, de prévenir sa famille. Elle se retrouve seule à l’hôpital : elle demeurera allongée plusieurs années, dans une souffrance quasi permanente, avec plusieurs opérations à sa jambe blessée, et sans nouvelles de sa famille. Traumatisée mais bien vivante, malgré ses douleurs, elle tisse autour d’elle, où qu'elle soit, où qu'elle arrive, parce qu'elle « sera déménagée » plusieurs fois, de profondes relations d'amitié et d'amour.
Quand sa jambe va-t-elle guérir ? Après combien d’interventions douloureuses ? Comment Mukamugenzi va-t-elle en sortir ? Depuis longtemps, elle a décidé de faire confiance à sa bonne étoile et à son Dieu. Et elle a raison. Elle ne sera jamais abandonnée, et il faut ajouter qu'elle a une capacité de résilience exceptionnelle. Elle finit même par retrouver sa famille, qui la croyait disparue dans l'immense holocauste du peuple rwandais.
Mais laissons la place à l'auteur, Jean-Marie Adam qui, avec beaucoup de sobriété, de respect et de tendresse, nous raconte la bataille de cette jeune fille pour que la vie triomphe de la plus belle façon.
Un destin d’exception. Une histoire émouvante et puissante.