Le valet de coeur

Alice écrit elle-même son histoire, avec son vocabulaire d'adolescente, quelquefois un peu déjanté, mais très plaisant à suivre ; et surtout, elle ne manque pas d'humour, ce qui donne beaucoup de charme aux rencontres qu'elle fait, aux dialogues qui s'ensuivent et aux monologues qu'elle se construit dans sa chambre, son refuge absolu.

Ses relations masculines sont positives, sans encore entrer dans la zone d'intimité que les filles se gardent pour ne la livrer qu'à l'élu de leur coeur lorsqu'il paraîtra, ses relations féminines exhalent plus souvent qu'à leur tour de la jalousie, mais restent malgré tout sur le plan de l'amitié, et son ami de coeur la respecte infiniment...

Comment se fait-il qu'elle se retrouve, un matin, entravée sur une chaise dans une cave vide, qu'elle ne connaît pas, prisonnière, isolée, « kidnappée » ! Par qui ?  Pourquoi ?  Quel est celui qui a osé enfreindre un tel interdit, et dans quel but ?  Les neurones tournent à toute vitesse dans le cerveau de l'héroïne et aboutissent, lentement mais sûrement, à une vérité telle qu'elle refuse de la voir.  Pourtant, il faudra bien.

L'adolescence est l'âge de tous les excès, mais pas nécessairement de la part de ceux dont on attendrait le pire ! Cette période révèle parfois bien des surprises, lorsque les voiles se lèvent sur une vérité qui peut devenir tout à fait insupportable, l'on pourrait  même dire « mortifère ». Alice paye le prix fort pour entrer dans l'âge adulte.